VICTOR HUGO (1802-1885)
« O français, respectons ces restes !
Le ciel bénit les fils pieux
Qui gardent, dans leurs jours funestes,
L’héritage de leurs aïeux. »
For Victor Hugo, the essence of the cathedral was to be found in its chimeric nature.
« Everything is merged, combined, amalgamated in Notre-Dame.”
Victor Hugo
This burden of meaning and symbolism embedded in architecture is key to the story that Notre Dame tells and will continue to tell—the most important role of the monument.
Future designs should take this in mind, and contribute purposefully to the millennial history of the cathedral and its city. Paris, a city known for its controversial architectural interventions—including the Eiffel Tower, the Louvre Pyramid, and the complete reconstruction of the city core under Napoleon III—can be successful if it embraces this approach.
Why Notre-Dame Should Not Be Rebuilt As It Was
Juan Sebastian Pinto
Architect / Forbes
CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT (1810-1870)
HOMME POLITIQUE ET HISTORIEN…
Il relate la vive impression laissée par une conversation avec Victor Hugo en 1830..
Alors que ce dernier achève Notre-Dame de Paris, « il s’est mis à nous parler d’architecture. Il a été admirable et quant à moi il m’a ouvert une carrière qui m’était inconnue.» (Journal intime, 16 juillet 1830).
“Les monuments du passé sont les auxiliaires essentiels des études historiques ; ce sont des témoins toujours vivants qu’il faut chaque jour invoquer, consulter, et sur lesquels on ne saurait veiller avec trop de sollicitude. »
Montalembert
Discours prononcé à la Chambre des Pairs
le 26 juillet 1847.
ANATOLE LEROY-BEAULIEU (1842-1912)
MEMBRE DE L’INSTITUT
Bien des églises de France ont été restaurées depuis un demi-siècle, sous le Second Empire surtout ; dans ce nombre, il y en a peu qui n’aient subi quelques altérations, quelques corrections plus ou moins graves. Aux yeux de la foule, ces modifications ont souvent été insensibles, parfois même elles ont paru dignes d’éloges ; aux yeux de l’archéologue, aux yeux de l’homme préoccupé de l’histoire et des souvenirs du passé, elles ont toujours été regrettables, parfois elles ont été irréparables.
Dans un monument historique
Il ne devrait y avoir de toléré que les
changements impérieusement
exigés par le but de l’édifice,
ou par la solidité de la construction.
Un monument n’est pas seulement une oeuvre d’art destinée à charmer l’oeil, un monument est un document (…)
La falsification des monuments de pierre n’est guère plus excusable que celle des monuments écrits ; la main qui les restaure n’a pas le droit d’en dénaturer le texte.
Restaurer une église ou un château dans le style du temps, c’est là un mot admirable pour la foule ; c’est même une chose excellente pour l’oeil d’un amateur ; pour l’histoire et pour l’archéologie, c’est une bien pauvre garantie.
Que font nos architectes quand, sous prétexte de les remettre en état, ils corrigent et modifient nos anciennes cathédrales ?
La Restauration de nos monuments historiques
devant l’art et devant le budget
La Revue des Deux-Mondes
1er décembre 1874
JOHN RUSKIN (1819-1900)
ART CRITIC
Do not let us deceive ourselves in this important matter; it is as impossible as to raise the dead, to restore anything that has ever been great or beautiful in architecture.
I must not leave the truth unstated, that it is again no question of expediency or feeling whether we shall preserve the buildings of past times or not. We have no right whatever to touch them. They are not ours. They belong partly to those who built them, and partly to all the generations of mankind who are to follow us. Thedead have still their right in them : that which they laboured for, the praise of achievement or the expression of religious feeling, or whatsoever else it might be which in those buildings they intended to be permanent, we have no right to obliterate.
The greatest glory of a building is not in its stones, nor in its gold. Its glory is in its Age, and in that deep sense of voicefulness, of stern watching, of mysterious sympathy… which we feel in walls that have long been washed by the passing waves of humanity.
John Ruskin
EUGENE VIOLLET LE DUC (1814-1879)
ARCHITECTE
In opposition to his ruin-adoring contemporary John Ruskin, Viollet-le-Duc was an advocate for restoration projects that could provide faithful but distinct contributions to original designs—and he rescued many of Europe’s finest Medieval buildings by doing so.
His inside-out, function-first vision lives on in much of contemporary architecture being built around the world today.
Il choisit d’être architecte, mais dans son métier il sera autodidacte…
A dix-sept ans, il refuse d’entrer à l’Ecole des Beaux-Arts.
Il voyage et observe, en France, et alors âgé de vingt et un ans en Italie…
Rien n’échappe à ses notes, à son crayon, à sa mémoire…
A vingt quatre ans, il entre au service de l’Etat et deux ans plus tard c’est Vézelay…
1848, il se voit confier la restauration de Notre-Dame.
Il a trente-quatre ans, c’est la consécration…
A quarante ans, il jouit de l’amitié du prince : il est indiscuté, c’est un règne de quinze ans.
Puis viendra l’amertume des jours de la défaite, des projets brisés, de l’indifférence du pouvoir.
Il meurt avant le seuil de la vieillesse, à soixante-cinq ans.
Pour lui, le Moyen Age était une pensée dont on devait prendre le relais et non un style de surface.
C’était un esprit qu’il fallait ranimer par le souffle du moment.
La cathédrale de Paris, commencée en 1163, était achevée vers 1235, toute les constructions postérieures n’ayant fait que modifier son plan primitif…
L’exécution du voeu de Louis XIII ouvrit en 1699 une série de changements et de mutilations qui se sont succédé jusqu’à nos jours.
Toutefois, depuis 1845, une restauration complète, conçue et exécutée avec autant de soin que d’intelligence et de goût, a réparé les outrages que les deux derniers siècles avaient fait subir au vénérable édifice.
M. Viollet-le-Duc, l’architecte de nos jours qui a le plus étudié et le mieux compris le Moyen Age, fut chargé de la direction des travaux…Les travaux, poussés avec activité, étaient achevés, à l’intérieur, en 1864
(…)
L’église entière est construite en bonnes pierres de taille provenant des carrières des environs de Paris. Une charpente énorme en bois de chêne, longue de 119 mères et qu’on appelle la forêt, soutient la couverture en plomb de toute la partie haute du monument.Cette couverture se compose de 1236 tables de plomb, dont chacune a 3 mètres de longueur sur 1 mètre de largeur, et dont le poids total est évalué à 210 120 kilogrammes.
Adolphe Joanne, Paris Illustré, Hachette, 1876.
Les monuments, les tableaux, les statues, les livres, les traditions, les légendes, les chants, la musique, la poésie, le théâtre, sont les accumulateurs qui emmagasinent ce que l’âme des peuples a conçu de plus beau, de meilleur, de plus profond au cours des temps, et, de ces énergies concentrées, jaillit l’étincelle qui donne un élan aux aspirations de la nation.
Charles Buls (1837-1914)
Ancien Bourgmestre de Bruxelles